MAROQUINERIE FRANÇAISE

– LIGNES CONTEMPORAINES ALLIANT SIMPLICITÉ ET ÉLÉGANCE, ENTIÈREMENT RÉALISÉ À LA MAIN –

L’atelier

C’est dans un petit atelier de 45m² situé dans mon jardin dans les Pyrénées-Orientales que je confectionne toutes mes créations. Lumineux et équipé des outils nécessaires à un travail de grande qualité, il est un acteur primordial dans la fabrication de ces objets rares.
Dans cet antre prennent forme mes idées. Son confort est propice à un travail fluide et agréable. Sa situation, entre mer et montagne m’offre l’occasion de belles balades. Ce qui stimule mon inspiration, ma concentration et la précision de mon geste.

Je n’y vois pas le temps passer et j’y travaille toujours avec plaisir.

Les machines

Machines anciennes trouvent ici une nouvelle vie après avoir été au service de plusieurs générations d’ouvrier•ère•s et d’artisan•es. Certes, leur maniement est parfois plus capricieux que celui d’un outil moderne, pourtant j’aime travailler avec elles car elles ont les traces des mains qui s’y sont posées et le cuir trouve ses marques spontanément.

En tant qu’artisane j’entretiens avec mes machines un lien étroit, quasiment affectif, elles sont le prolongement de mes mains. Elles demandent une attention permanente : j’écoute le bruit du moteur, le cliquètement des roulements car de leur bon état de fonctionnement dépend la qualité du résultat. Au delà de cela, je suis aussi touchée par leur beauté.

Le cuir

Il existe une multitude de cuir : du plus fin au plus épais, du très souple au très raide, du tannage végétal ou tannage minéral, du lisse au grainé … Chaque cuir se travaille différemment. Un même patron ne donnera pas le même article en fonction du cuir utilisé. Ainsi, la recherche du cuir se fait dès la conception du modèle et se peaufine lors du « prototypage ». Un cuir peut aussi être à l’origine de la création. Lorsque je trouve chez mes fournisseurs un cuir qui m’attire particulièrement, je m’en inspire et imagine le modèle qui le sublimera.

Malgré une formation en maroquinerie de luxe où j’ai appris à travailler les peaux exotiques, j’ai choisi d’utiliser pour toutes mes créations du cuir provenant de la filière alimentaire (bovins, caprins, salmonidés…). Sous-produits de l’abattage, les cuirs utilisés proviennent donc d’animaux élevés pour leur chair ou leur lait. Je respecte ainsi cette philosophie amérindienne chère à mon cœur « … je te remercie frère cerf que je viens de tuer, je te remercie frère buffle que je viens de tuer. J’ai été obligé de le faire car j’avais faim ainsi que nos femmes et nos enfants. Mais nous ne gaspillerons rien, ni de ta chair, ni de tes ramures, ni de ta peau, ni de tes os… »

Lorsque les animaux sont élevés en liberté, ils peuvent se griffer aux arbustes par exemple ou être attaqués par un parasite et donc avoir des marques ou des cicatrices. La peau ne sera donc pas « parfaite » mais « ces défauts » garantissent que l’animal à vécu une vie proche de la nature. Il existe une technique pour cacher ces griffures, on parle de cuir « recouvert », il présente alors une surface lisse mais un aspect un peu « plastifié ». Une autre technique développée par les maisons de luxe est de n’utiliser que les parties non griffées des cuirs, mais cela nécessite de mettre au rebut une grande partie des peaux. Cela gâche énormément de matière et provoque beaucoup de déchets inutiles. Pour ma part, je privilégie l’aspect naturel et vivant du cuir. Il peut donc présenter des nuances, des irrégularités ou de petites marques.

Respectueuse de cette matière noble et vivante et consciente des enjeux écologiques, en 2023 j’obtiens le label zéro déchet pour mon entreprise. Et je continue de poursuivre mon engagement pour produire de manière éthique.